Absence de l’autre
Absence de vie
Absence d’amour
Absence d’un monde qui a peut être existé

Comment exprimer le vide ? Rendre visible ce qui manque ? Comment photographier un ressenti ?

Cette exposition explore une série de thèmes intimes autour de l’absence.

L’absence n’a pas de forme, pas de contour. Elle est creux, silence, vestige d’un instant ou d’une présence.

L’absence… désigne ce qui n’est pas là : une personne, un sentiment, un monde révolu qui n’est plus dans l’immédiateté tangible du présent, en un lieu et un temps précis, mais qui est partout; car elle demeure en celui qui la porte, qui regarde le vide… rempli de ce qui manque.
Intégrer l’absence c’est lui donner une autre dimension, une autre forme. Libératrice, ou au contraire, envahissante.

L’absence se définit en fonction de l’autre, qui en mesure l’ampleur d’après son
propre ressenti. Elle se conjugue aux notions de temps, d’amour.

Le désir de l’autre, le souvenir, la trace, la perte, rendent l’absent, encore plus présent dans l’environnement qui était le sien.
L’absence externe devient une pré présence interne.

Comme il faut parfois fermer les yeux pour mieux voir, faire l’expérience du vide donne à se
laisser à nouveau remplir par l’essence de ce qui est.

C’est un projet que je mène en arrière-plan depuis plusieurs années. Tout a commencé avec une photo presque entièrement effacée sur une tombe en ruine. Dernier vestige d’une vie… Depuis, je retourne régulièrement dans d’anciens cimetières à la recherche de ces empreintes du passé. On y découvre des portraits fascinants et, avec un peu d’imagination, mille histoires…

J’ai ensuite voulu élargir cette exploration à d’autres formes d’ABSENCES, allant de témoignages d’expériences vécues à des images plus abstraites, reflets d’un état d’âme.

J’ai invité mon amie photographe Sophie Bourgeix à se joindre à cette réflexion. Elle a apporté sa vision complémentaire à ce projet.